Tapestries

P A L I M P S E S T E

Mi Dor Le Dor : De génération en génération

Nous ne venons pas de nous-mêmes mais prenons place dans une histoire. Aujourd’hui, les nouvelles générations se proclament auto-référentes, mais il y a un risque de malédiction lorsqu’on se trouve hors généalogie. De la même façon que le corps et la parole sont liés, il ne devrait pas y avoir de dissociation entre le réel et le symbolique.

Penser ainsi devient progressivement hétérodoxe, c’est à dire qui pense d’une autre manière que la pensée habituelle et dominante (du grec : Heteros “autre” – Doxa “opinion”), à l’image d’une pensée ancienne qualifiée aujourd’hui de réactionnaire.

Savoir d’où l’on vient est un trésor fondamental qui disparaît petit à petit à l’heure des grandes innovations technologiques et médicales qui jouent avec la vie elle-même. Utiliser le passé pour construire un avenir – question cruciale et d’actualité. Ainsi ces tapisseries vouées à priori à un destin peu glorieux, car considérées comme des vieilleries, ont-elles trouvé une autre vocation : devenir le support et le message en elle-même au pâle reflet de notre société. Durant leur transformation en peinture, certains éléments vont rester pour témoigner, d’autres seront recouverts et modernisés, à l’image de ce que ces tapisseries deviennent aujourd’hui : Sainte Marie la vierge devient une Vierge au Viol – La Vierge et l’enfant devient Mort Né – Les glaneuses devient les Glandeuses, etc.

Autofiction 

*mixité du vécu assumé et du fictif ajouté 

En dehors des frontières strictes, son unique solution est de remuer sans cesse, risquer et questionner. Sa démarche s’inscrit dans la problématique d’une distinction entre croyance et réalité, c’est à dire sur les mythologies incontournables que l’on fabrique sur nous-mêmes et sur les autres.