Rosh ראש
Fragments de Tel Aviv
Ces cinq langues que je parle, lit et écrit – ces fractures et paradoxes familiaux –
L’écrivain Amos Oz se demandait d’où venaient nos idées? Si l’on apportait une nouveauté dans le monde, ou si l’on ne faisait que retraduire et réinterpréter sans cesse, reconstruire ce qui avait déjà été dit avant nous? Je m’accorde à sa pensée qui suggère que nos idées ne sont pas les nôtres, mais procèdent toujours du rayonnage de nos bibliothèques intérieures, et des langues que nous parlons. On ne fait qu’emprunter à d’autres des idées qu’on reformule. Ma démarche s’inscrit dans la problématique d’une distinction entre croyance et réalité, c’est à dire sur les mythologies incontournables que l’on fabrique sur nous-mêmes et sur les autres.
« L’imagination n’existe pas. Il n’y a que ces empreintes collectives que laisse le troupeau humain, et qui ne sont pas plus inventées que les traces des sabots des cerfs » A propos de l’utile et du religieux, J.M.G Le Clézio.